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Paroles de danses : 3 portraits de grands chorégraphes : Volume 1 / Jean-Michel Plouchard, réal.
DVD vidéos
Edité par INJAM - 1998
1 : PRELJOCAJ : 1996. Directeur du centre chorégraphique d'Aix-en-Provence depuis 96, Angelin Preljocaj développe un travail de répertoire qui mêle oeuvres classiques et création contemporaine. C'est sans doute pourquoi il a été sollicité à plusieurs reprises par différentes compagnies de ballet et notamment par l'opéra de Paris. Ce processus a des répercussions dans sa gestuelle qui lie ces deux types de langage avec un style oscillant entre fiction et abstraction.Des décors dessinés par Enki Bilal, des miradors et des bandes armées, c'est dans cet univers sanglé, violent et glacial qu'Angelin Preljocaj imagine "Roméo et Juliette". Le chorégraphe explique comment il recourt indifféremment à la danse classique ou contemporaine qu'il travaille selon la facture qu'il souhaite obtenir. Puis, il revient sur l'utilité de la transmission, ce devoir de mémoire qui tient à distance la barbarie. Dynamique, architecture corporelle, lois physiques sont autant d'autres éléments présents dans sa réflexion. Pour Angelin Preljocaj, les questions de rythme, d'énergie, de vitesse sont aussi une façon de transformer les émotions et les énergies afin de redéployer son propos sur scène de la manière la plus directe possible.
2 : DIVERRES : 1996. Danseuse de l'ineffable, chorégraphe de l'intranquillité, Catherine Diverrès travaille sur les extrêmes et les contradictions. Chez elle, la qualité de la danse tient à une rare conscience du temps. Gravité et tension font de ses pièces des oeuvres fortes et dérangeantes qui allient abstraction et théâtralité.Dès ses débuts avec Bernardo Montet, la directrice du centre chorégraphique de Rennes a créé sa "lande" : une écriture incisive faite d'élans, de désirs et d'abandons, une conception du vide qui donne à sa danse une dimension tellurique. Ses pièces, souvent inspirées par des textes philosophiques, littéraires ou poétiques, sont imprégnées d'un sentiment tragique de l'existence. "Fruits" s'inscrit dans cette continuité. Pièce de guerre, elle se déroule sur un sol carbonisé, avec une immense grille barrant le plateau. Dans cet espace désertique, comme marqué de traces de bombardements, la chorégraphe interroge la notion de territoire. Elle expose la danse à la cruauté du monde, miroir où viennent se heurter les corps des interprètes lors de séquences chorégraphiques portées par un souffle lyrique.
5 : GALOTTA : 1996. Jean-Claude Gallotta a rencontré la danse un peu par hasard. Au fil du temps, réunissant danseurs, comédiens, compositeur et scénographe, il a créé ses propres mythologies et développé un univers où la danse occupe une place prépondérante. Abstraite, elle reste un jeu proche de l'enfance qui permet toutes les inventions.A l'occasion de la reprise de "Docteur Labus", ce "médecin de l'amour" imaginé en 1988, le chorégraphe revient sur la genèse de la pièce et l'invention de son titre : le spectacle est composé de quatre duos qui décrivent l'état des corps amoureux, leur "musique" et leur vie aventureuse. Gallotta expose sa conception de la danse et en situe les enjeux autour des secrets et des peurs du corps. Une fois ouvert ce champ aux combinaisons infinies (l'intime, les émois, la passion, la solitude et le collectif), il lui faut trouver des comparses et agencer son propos de manière à ce que chacune de ses pièces agisse comme un catalyseur de rêves. Ce qu'il tente aujourd'hui en travaillant avec de nouveaux interprètes.
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